Le filet se resserre sur l’éducation prioritaire

Avec les CLA, TER et autres cités éducatives, la rentrée 2021 voit se multiplier les expérimentations de contractualisation d’établissements.

Les Contrats locaux d’accompagnement (CLA) sont proposés à titre expérimental dans les académies d’Aix-Marseille, Lille et Nantes, en principe à des écoles et établissements (dont des lycées) proches de l’Éducation prioritaire. Leur nombre reste inconnu à ce jour. S’il s’agit bien d’une expérimentation, alors elle doit s’accompagner d’un protocole d’évaluation pour savoir si elle a réussi. Cela nécessite de déterminer les objectifs des CLA  et d’en déduire des critères de réussite, or rien ne semble prévu à ce jour. Le conseil d’évaluation de l’école a-t-il été saisi ? Le flou régnant sur ces questions laisse plutôt penser que les CLA sont une préfiguration du passage des REP en contrat local.

Quels moyens pour les CLA ?

Le ministère communique sur un financement exceptionnel, avec pour le second degré, abondement des crédits pédagogiques, des IMP, des heures supplémentaires exceptionnelles (HSE). Seraient aussi renforcés Devoirs faits, les fonds sociaux et l’école ouverte.  Aucune création d’emploi n’est prévue au titre des CLA. Les personnels devront donc travailler plus. D’hypothétiques avantages de carrière sont évoqués par les rectorats, mais il ne faut pas s’y laisser prendre : dans la situation actuelle les moyens consentis pour expérimenter les CLA sont pris ailleurs et ne pourront perdurer.

Comment agir ?

La FSU invite les équipes éducatives à lutter collectivement pour refuser ces contrats, notamment en exigeant l’accord préalable du CA au titre de l’article D314-4 du code de l’éducation qui précise clairement qu’un accord doit être reçu pour les expérimentations engagées au niveau national.